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Patricia Demontigny

J’ai été à la rencontre d’une femme de carrière, forte ( plus qu’on le croirait ), vu qu’elle est timide, féminine et douce.

Elle ne se sent pas photographe, vous voyez, elle se compare aux professionnels. Je rejette cette perception, car pour ma part elle partage des photos qui sont loin d’être anodines sur Facebook ( notre page des membres ).

Native de Trois-Rivières, dans le secteur de Normanville, elle a vécu son adolescence à Victoriaville, pour par la suite, parcourir le Québec, car madame a gravi les échelons d’un métier difficile, dans un monde d’hommes, en tant que policière à la Sûreté du Québec. Nous sommes en 1977.

Elle a commencé sa carrière comme agente en Gaspésie à 19 ans. 5 ans d’affectation à Ste-Anne des Monts, 6 autres années comme enquêteuse à Rimouski, puis 3 ans à titre d’instructrice à l’École Nationale de police à Nicolet.  Elle a ensuite gravi les échelons, comme caporale, sergente, lieutenante et termine capitaine à la Direction des Communications à Montréal. 

Femme de carrière, elle a donné sa vie à son métier, affectée aux mesures d’urgence pendant 6 ans ( vous savez les réveils brutaux à 02H00 du matin ). Patricia a géré ses dossiers en collaboration avec les maîtres-chiens, les plongeurs, les techniciens en explosifs et le groupe tactique d’intervention. Une grande gestionnaire pour une carrière de près de 28 ans; retraitée depuis une quinzaine.

Exigé par son employeur alors qu’elle était caporale aux scènes de crime, elle a suivi un cours sur la photographie. Par contre, elle n’était pas photographe, elle était la gestionnaire des techniciens en scène de crime. Vous savez la validation de la qualité des captures, le triage entre les objets exposés, ( de l’anglais ‘’exhibits’’ ) les cadavres et les suspects; le côté obscur de l’humanité…

Je vous avoue, j’étais heureux d’être assis lorsqu’elle m’a parlé de cette portion de sa vie. Vous savez ce que l’on s’imagine de la personne que nous allons rencontrer…

Elle fait du camping et adore la compagnie des animaux, dont son chat et son chien, un berger shetland. Elle et son compagnon se complètent dans les compétitions d’agilité. Patricia nous a tous invités à aller prendre des captures durant un weekend au Cap-de-la Madeleine. ( Trois d’entre nous y sommes allés ).

Elle a commencé à prendre ses propres photos lorsqu’elle a quitté son métier de policière. Contemplative, elle trouve ardu de rendre la sensation de la capture au produit final, peu importe le média. Bienvenue dans le monde de la photo artistique Patricia ! C’est le point commun de plusieurs d’entre nous … j’y travaille encore.

Patricia se questionne parce qu’elle s’est fait dire que ses photos manquent un peu de lumière, qu’elles sont trop sombres. Elle aime beaucoup l’effet dramatique des photos sombres, malgré qu’elle soit elle-même lumineuse dans la vie. Ouverte aux critiques constructives, ça lui permet de s’améliorer.

Tous les domaines de la photo l’intéressent. Elle photographie de tout et de rien ; photo de rue, nature, objet, animaux, sport. Elle aime travailler avec la lumière du jour ( sans flash ), elle est moins à l’aise avec le portrait.  Je vous l’ai mentionné, Patricia est timide…

Nous avons discuté technique, à savoir si les objectifs de tiers parti sont favorables ou non, comparés aux originaux, la différence entre Canon, Sigma ou Tamron. Est-il préférable de s’acheter un nouvel appareil et quand le faire ? Des discussions qui pourraient très bien nourrir nos portions de soirée ‘’Entre nous’’…

Contrairement à la suggestion de Catherine Simard, elle est empressée de développer ses captures, utilisant un petit logiciel d’édition, Polar Pro et non pas les monstres comme Capture One ou les Lightroom de ce monde, les catalogues embêtants pour certains.

Patricia demeure à la campagne à Saint-Prosper de Champlain et partage son temps entre la photographie, le camping et l’agilité. 

Une autre belle rencontre, du bla-bla qui a duré près de deux heures également, elle qui croyait que trente minutes seraient suffisantes pour ce qu’elle avait à dire, vraiment…

Cette citation a attiré mon attention, lors de notre entretien : 

‘La beauté est dans les yeux de celui qui regarde ‘ (Oscar Wilde, écrivain).



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